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" La couronne du phare de Penmarc'h "

" La couronne du phare de Penmarc'h "

772 2

Balbuzard


Premium (Pro), Beg Meil

" La couronne du phare de Penmarc'h "

CANON EOS 300D Obj canon 28/105mm

Le phare d'Eckmühl a été construit à côté des phares précédents, au village de Saint-Pierre. Avant lui ont été utilisés la « Vieille tour », puis le « Phare de Penmarc'h », mis en service en 1835 et prédécesseur direct d'Eckmühl. La France décide dans une loi du 3 avril1882 de moderniser la signalisation maritime de ses côtes, notamment en procédant à l'électrification de ses phares les plus importants, dont celui de Penmarc'h. Le projet de son nouvel éclairage prévoit un faisceau à 60 mètres de hauteur. Le phare de l'époque mesure 40 mètres et une étude conduit à l'impossibilité technique de suffisamment le rehausser, condition nécessaire à l'établissement d'un éclairage portant en moyenne à 100 kilomètres. En 1890 il est donc décidé de la construction d'un nouveau phare d'une hauteur de 54,20 mètres. Le projet est considéré abouti le 6 octobre 1892, les plans et devis étant acceptés pour une somme totale de 110 000 francs. Cependant le 9 décembre 1892 la nouvelle d'un financement inattendu vient modifier ce projet. En effet la marquise Adélaïde-Louise d'Eckmühl de Blocqueville lègue dans son testament la somme de 300 000 francs pour la construction d'un phare. Ce phare devra se nommer « phare d'Eckmühl » en l'honneur de son père le maréchal Louis Nicolas Davout, duc d'Auerstaedt, prince d'Eckmühl. Ce titre de noblesse vient de labataille d'Eckmühl qu'il avait menée à proximité du village d'Eggmühl en Bavière. La marquise veut que ce nom de triste mémoire soit racheté par les vies sauvées grâce à un phare. Ainsi dans son testament dit-elle :
« Les larmes versées par la fatalité des guerres, que je redoute et déteste plus que jamais, seront ainsi rachetées par les vies sauvées de la tempête. »
Elle désire également que ce phare soit situé sur la côte bretonne et en un lieu sûr pour résister au temps. Après étude, une commission décide qu'il sera édifié sur la pointe de Penmarc'h. Afin de se conformer aux vœux de la donatrice, ils s'adjoignent les services d'un architecte parisien, Paul Marbeau, pour la partie décorative de la tour, une première dans l'histoire moderne des phares.

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